Page 1 sur 1

Zdzislaw Beksinski

MessagePosté: Lun Juil 03, 2006 10:46 pm
par Mespheber
Mort l'an dernier assassiné, Zdzisław Beksinski est un de mes peintres préférés...

http://www.beksinski.pl/

répondre

MessagePosté: Sam Sep 13, 2008 4:53 pm
par apollonia
Né en 1929 à Sanok (Pologne), Beksinski fait vite de la peinture, après des études d’architecture à l’Ecole Polytechnique de Cracovie, le principal objet de son oeuvre, de son existence, l’espace d’expression le plus adéquat pouvant retranscrire le monde qu’il habite/qui l’habite.

Un univers à la surface lisse où règnent les seuls thèmes de l’inconscient, du subconscient, du rêve et du cauchemar. Une terre aux sombres prémonitions où résident en maître la mort, le sexe et la peur de "l’Autre" qui n’est pas sans rappeler les dominants de notre société.

Peintre visionnaire laissant une oeuvre à la fois insaisissable et surréelle, figure charismatique et marginale de la peinture polonaise de ces vingt dernières années, Zdzislaw Beksinski (1929-2005) retranscrivit, dans son travail, le monde fantastique des rêves et de l’inconscient.

Un monde où l’artiste a cherché à libérer l’homme du rationalisme d’une culture occidentale étouffante et obsolète. Son travail prolonge une tradition picturale (surréalisme) où la rêverie, le fantastique, le symbolique, l’allégorique, le merveilleux et les mythes ont une part importante.

Beksinski fut l’un des derniers créateurs, comme le fut jadis avant lui l’illustre Max Ernst, à porter le rêve au rôle majeur dans la peinture du XXe siècle. A travers une stylistique funèbre proche de la perfection, Beksinski expose, dans un vocabulaire fait de crânes, de corps décharnés, et de crucifix, une sensation d’angoisse, une perception d’un espace-temps si loin et si proche à la fois de nos consciences, une vision d’un monde sans appel, atemporel, oscillant entre terres désenchantées et brumes dépouillées.

Dépourvu de tout optimisme et de tout utopisme, l’artiste présente, dans ses tableaux, comme dans ses quelques mots : "Vivre n’est que mourir, posséder – c’est perdre", le visage déformé d’une humanité repliée sur elle-même, inconsciente de son inquiétante étrangeté.

Sombrant parfois dans le macabre voire l’insupportable, Beksinski délivre, dans ses oeuvres, non pas la vision de ses propres cauchemars comme beaucoup s’attacherait à le penser, mais la reconstitution par le fantastique du monde réel. Un monde où il expose, à l’image de la littérature kafkaïenne, le silence de Dieu comme le symbole du Double (Dostoïevski).

Comme Bruegel, Bosch, Ernst ou Jurate Mykolaityte..., l’oeuvre de Beksinski amène à s’interroger sur ce qu’est une oeuvre d’art et sur son rapport à la réalité. Elle utilise un vocabulaire plastique relevant du fantastique, afin de révéler l’absurdité d’un monde privé de toute transcendance.

L’art de Beksinski reflète les sentiments d’une société post-moderne, un monde où les êtres sont livrés, impuissants, à des forces inconnues comme dans un cauchemar. Il y présente, à l’image de la littérature de Kafka, de Gogol, de Gombrowicz de Klima ou de Remizov..., la vie comme un mystère irrésolu, un dédale dont on ne connaît pas la sortie et ce qui nous y attend.

je confirme, j'ai pas pu tout regarder, faut vraiment que je me mette à la musique...
T'as des goûts romantiques (noirs) et glauques...Meshberger